Monday, 29 April 2013

Aragón


On n’est vraiment pas si loin. Les Béarnais peuvent y aller pour la journée, pour faire leur courses, ou plus encore pour la nuit, pour faire la fête qui est plus vivant de l’autre côté quand on peut grignoter des pinxos et commander des copas. On n’est vraiment pas très loin, mais pourtant… 




Il y a une chaîne de montagnes qui nous séparent de l’autre côté. Nous passons les Pyrénées par le tunnel de Bielsa.  Ici, la France se tourne le dos, les montagnes sont bien là pour nous séparer. Immenses et présentes. On est vraiment pas très loin de la maison, mais pourtant...



Nous sommes toujours en montagne, en nos montagnes même, mais déjà en Espagne. La frontière est marquée par le soleil, le partage des eaux.



En Aragon, le soleil n’est pas le même, les versants ne sont pas pareils. La lumière est plus claire, les couleurs sont plus fortes. Il faut fermer les yeux pour mieux voir. Observer par les narines, les oreilles, la langue. Le rouge du ciel du soleil couchant est dans le vin de nos hôtes, les piments de la côte basque, les fleurs de montagne. L’air même semble solidifié, palpable.




C’est dans ces terres de l’Aragon que je sens le désir de fuir: fuir de ces terres sèches et jaunes, fuir de ces villages aux maisons de pierre sèches.

Mais moi, pour l'instant, j'ai plutôt envie de y rester. 

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